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L’histoire de nos territoires (Guadeloupe, Martinique, Guyane, Réunion, Mayotte, Polynésie, Nouvelle Calédonie) est marquée à toutjamais par l’empreinte de la colonisation et de l’esclavage qu’elle a engendrée.
Nos territoires souffrent d’un sous-développement chronique avec une économie locale bien souvent sous la coupe de grandes familles d’anciens esclavagistes. Le chômage des jeunes peut aller jusqu’à 60 %. Ceux-ci sont poussés à « l’émigration » vers l’hexagone. Souvent, trop souvent les départements et territoires d’Outre-mer sont traités comme des territoires de seconde zone.
Exagérons-nous ?
Aux Antilles françaises l’eau potable est une denrée rare car le réseau de distribution est totalement obsolète. De plus, le chlordécone, utilisé entre 1972 et 1993, en dépit de sa dangerosité dénoncée par l’OMS dès 1979, a pollué les cours d’eau et les nappes phréatiques pour au moins 700 ans et est la cause de très nombreux cancers (de la prostate, du sein, des ovaires…) et d’endométrioses sévères. Les populations de Guyane, de la Réunion ou de Mayotte ne sont pas mieux considérées.
La CGT Finances Publiques considère que nous avons des droits spécifiques à défendre et à faire vivre.
Ces droits ne sont pas des privilèges.
Nos droits comme les congés bonifiés sont parfaitement légitimes et justifiés au regard du fait que nous sommes placés dans l’obligation de venir travailler dans l’hexagone lorsque nous sommes lauréat.es des concours de la fonction publique. Lorsque les congés bonifiés pouvaient aller jusqu’à une période de 65 jours (décret du 20 mars 1978), n’a-ton pas entendu des responsables administratifs se plaindre du fait que les originaires ne seraient jamais présent.es dans les services ? La raison pour laquelle ce décret a été remplacé par celui du 2 juillet 2020 en réduisant le nombre de jours à 31, soit le droit commun, est bien que les employeurs publics ne supportaient plus nos absences pour congés bonifiés qu’ils jugeaient trop longues. D’ailleurs, force est de constater que dans certains cas les demandes de congés bonifiés relèvent du « parcours du combattant ».
De même, il est totalement légitime et justifié que nous puissions bénéficier d’une priorité pour être muté.e dans un DOM. Là encore, du fait des suppressions d’emplois et du recours à l’emploi de non titulaires, les possibilités de mutation sont de plus en plus restreintes.
Originaires, pour défendre vos droits, qui nous concernent tous et toutes, la CGT est à vos côtés.
Article publié le 28 décembre 2023.